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Dans ce monde ou aucun des héros que vous connaissez n'a existé, vous pouvez vous retrouver catapulté au rang de héros ou de vilains. Les superhumains ont toujours existé, mais dans un nombre réduit, se faisant discret, il y a des traces éparses de leur passage sur cette terre. Toutefois, rien ni personne n'aurait pu préparer le monde à ce que les humains appelle une "épidémie". Suite à un déversement de cristaux terrogènes, des Inhumains ont commencé à voir le jour aux quatre coins du globe, en profitant pour se révéler au grand jour, les mutants ont eux aussi décidé de sortir de l'ombre. Jamais autant de SuperHumains n'avaient cohabité et le monde tremble. Toutes les bases sur lesquelles se fondaient l'ordre et la justice sont en branles. A vous d'en construire de nouvelles. Aiderez-vous à faire valoir le blason des SuperHumains, ou essayerez-vous d'en apprendre plus sur cette "épidémie". Essayerez-vous de les éradiquer ou bien de trouver de nouvelles sources de pouvoir pour rivaliser. Sur Marvel Heroes RPG, vous écrivez activement l'histoire, vous la faites évoluer. Vous êtes l'histoire. La suite
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Cauchemar en Ville [Quête][Achevée]

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Cauchemar en Ville [Quête][Achevée] Empty Cauchemar en Ville [Quête][Achevée]

Message par Susan Escalera Lun 5 Juin - 2:38

Quête solo
Je devrais goûter ce petit alcool local....celui avec un serpent dans la bouteille.

Cauchemar en Ville


Ça m'était déjà arrivé de sentir que j'aurais mieux fait de fermer ma gueule, rarement dans un avion en partance pour Shanghai. En classe éco enivrée par les étonnants parfums provenant d'un enfant en bas âge assit à côté de moi. Le mioche s'amusait à coller ses crottes de nez sur le siège devant lui et j'aurais volontiers été dégoûtée si je n'avais pas déjà vu pire et eu mieux à faire.

Tout avait commencé alors que je jouais tranquillement à Touhou Project en faisant mine de travailler lorsque le boss est entré en trombe dans notre bureau, une fermeture d'onglet en catastrophe plus tard son regard perçant était braqué sur moi, malaisée je lui avait offert mon sourire le plus faussement innocent.

- Bonjour boss...
- Escalera ! Vous pouvez apprendre le mandarin en quinze heures ?
-C'est spéciste ! Je vais le dire au DRH !


A son haussement de sourcil, je sentis que ce n'était ni la réponse escomptée, ni le moment de me dresser pour faire valoir mes droits de minorité génétique. Le court silence qui suivit suffit à me convaincre de corriger le tir.

- Ben heu oui... sans soucis

Un grognement et une moue animèrent le visage de mon patron, non pas qu'il semblait douter de mes capacité, mais il paraissait dans un état d'esprit tout à fait propice à l'égorgement de ma personne. Il faut croire que ce dossier était suffisamment encombrant pour qu'il cherche à s'en débarrasser rapidement et que mon intervention avait suffit à le convaincre qu'un petit voyage en Chine serait le bienvenu pour moi.

- Parfait ! Votre vol part dans trois heures ! Prenez ça, lisez-le et apprenez le mandarin !


Il venait de lancer négligemment un énorme dossier papier sur mon bureau. Je m'en saisis avant de filer préparer mes affaires et attraper au vol un manuel du mandarin pour les nuls. Il me restait à prendre connaissance de mon châtiment, la secrétaire eut l'air bien trop satisfaite de m'annoncer que les appareils privés du S.H.I.E.L.D. étaient malheureusement tous mobilisés pour le moment et que je devrais faire usage de l'aviation civile pour me rendre à Shanghai, son sourire s'était encore élargit lorsqu'elle avait vu ma mine se dégrader à la découverte de la motion "classe économique" sur le billet qu'elle venait de me tendre. Métisse aux traits polynésiens, légèrement en surpoids, portant une alliance, il faudrait que je pense à dire à la personne avec qui elle partage les liens sacrés du mariage à quel point elle aime égarer ses sous-vêtements derrière les photocopieuses lorsqu'un certain agent canadien rentre de mission.

Un peu plus tard, il me restait encore trois heures de vol avant d'arriver à ma destination, pour l'avoir lu entièrement trois fois, les mots du manuel de mandarin volaient dans mon esprit comme des oiseaux d'encre, les effluves de l'enfant me prenaient la tête, j'avais désespérément besoin d'un verre et une grande réticence à m'en payer un en vol, j'aurais du mal à faire passer ça en note de frais et ils ne semblaient rien avoir de plus fort que de la bière bon marché. Quitte à dépenser une fortune, autant pourvoir s'en tirer sans la coulante provoquée par des bières en canettes au goût de mazout, je boirais à Shanghai, il devrait bien se trouver là bas un petit cru local bon marché et assez costaud pour me distraire.

J'eu de la chance avec mon point de chute, un appartement spacieux de trader dynamique en centre ville, si des économies avaient été faites sur le prix de mon trajet en avion, je savais où elles avaient été investies. Le réfrigérateur était plein, des trucs locaux, de la bouffe occidentale adaptée à mon pauvre petit système digestif de blanche, pas d'alcool, beaucoup de légumes, j'étais à la diète. Il serait toujours temps d'acheter de la binouse plus tard, la vue qu'offrait la baie vitrée du salon était superbe. On était au dixième étage d'un immeuble luxueux et les néons qui tapissaient la ville mimaient les étoiles cachées par le brouillard des pots d'échappement. Un bon brandy serait tout à fait adapté à mes contemplations de ce début de soirée. Mon contact devait arriver d'ici une petite heure, le temps de défaire mes bagages, de prendre une bonne douche et de me faire un thé faute de brandy. Ce n'était pas une mauvaise idée, il y avait du grand cru caché dans les placards de la cuisine, beaucoup de pre-qingming prestigieux, du longjing, du Pu Erh millésimé, des parfums puissants et subtiles, mes papilles en frétillaient d'avance. C'est en blonde pulpeuse, vêtue d'un t-shirt ample et d'un short en jean, le nez dans un sachet d'"aiguilles d'argent" que mon contact m'a trouvée.
Devrais-je m’appesantir sur le fait que le jeune homme athlétique à la peau d'ivoire qui devait m'aider dans cette affaire avait tout l'air de sortir d'une publicité pour un parfum de luxe ? On avait des tas d'agents au S.H.I.E.L.D., des jeunes, des vieux, des beaux, des laids, une grande majorité d'agents d'âge moyen au physiques des plus passe partout. Mon boss devait vraiment me haïr pour me coller moi, célibataire frustrée et intouchable en duo avec Bleu de Chanel édition 2017. Lian Wan, je devais l'appeler Lian, à son petit sourire en coin je notais que mon apparence de bimbo était loin de lui déplaire. Aucune raison pour que je sois la seule à enchaîner les déceptions. J'ai retiré mon inducteur d'image et son visage à immédiatement revêtu un masque de professionnalisme. Nous nous sommes mis à travailler.

Quel était ce mal étrange ? Une créature surnaturelle, un baku...
C'est pas censé être une créature bienveillante ça ? Une sorte de grosse bestiole qui mange les mauvais rêves pour que les petits enfants dorment paisiblement, l'équivalent du Teddy Bear américain en plus...oriental.
Qui est le taré qui s'amuserait à lâcher des peluches chinoises colleuses de tête de bois dans une grande ville ?
Est-ce que c'était un résidu de laboratoire qui aurait mal tourné ?
Un être extra-terrestre correspondant étrangement à la description d'un personnage folklorique ?
Une manifestation surnaturelle ?
Et pourquoi maintenant ?
Dans quel but ?
Y avait-il eu un événement spécial en ville il y a peu ?
A ces interrogations mon contact m'avait fournit des relevés météorologiques, des rapports d'analyses de l'air, de l'eau, du sol. Rien d'anormal à part la pollution marquée. Une petite centaine de témoignages plus ou moins fiables à trier, deux ou trois spécialistes du paranormal à visiter. Je laissais ma tête tomber lourdement sur la table tandis que Lian étalait la paperasse devant nous.

- Science ! Pourquoi m'as tu abandonné ?

Mon effet dramatique eu le mérite de faire rire mon collègue. Au moins on s'entendait bien, c'était déjà ça de gagné dans cette galère.
Soyons réalistes, si nous voulions traiter ce dossier correctement, il allait falloir faire usage de mon tout nouveau dialecte, c'est au moment de tester mon accent que ça allait être rigolo, la grammaire, le vocabulaire, la syntaxe, tout ça je maîtrisais mais mieux valait garder une apparence occidentale si je ne voulais pas passer pour une enfant spéciale à chaque fois que j'interrogerai un témoin. Lian m'assurait que mon mandarin était excellent, je soupçonnais la légendaire politesse extrême-orientale d'être à l'oeuvre, toujours est-il que de communiquer avec lui m'aidait à me faire à l'oreille.

La première nuit à Shanghai fût atroce, d'une part parce que le fabuleux éphèbe se plaisait à exposer sa plastique ruisselante au sortir de la douche au milieux de ma piaule, tout ça pour me signaler qu'il avait oublié de me préciser que la plupart des voyant(e)/télépathe/spécialistes en tout genres que nous irions consulter le lendemain était particulièrement raciste et que donc, malgré mon talent naturel pour les langues étrangères, il serait mieux que je reste silencieuse. J'allais lui demander comment une vieille raciste extralucide incapable de percer à jour mon inducteur d'image pourrait nous éclairer sur un mystérieux phénomène qui condamne une ville entière à l'insomnie. Mieux valait garder bouche cousue, la serviette nouée autour des hanches de mon vis à vis menaçait de la trahir lâchement d'un instant à l'autre et mieux valait qu'il regagne vite sa chambre, mon esprit ne supporterait ni le teasing, ni la déception. Allez du balais Apollon ! La nuit allait être longue et riche en retournements sur sommiers.

Shanghai, la citée sur la mer, la grouillante et éclatante Shanghai. La migraine et l'obscurité, une remonté violente de souvenirs désagréables, toutes les humiliations, les brimades subies. Au lever du soleil, je compris enfin l'urgence de la situation, mes yeux bouffis et le battement dans mes tempes me renseignaient assez bien sur la chose. Debout, j’entreprenais de prendre le petit déjeuner, Lian préparait du quatre étoiles alors que je m'attendais à bâfrer bruyamment un bol de céréales en laissant dégouliner le lait sur mon menton. Ce garçon était bien trop beau pour être vrai. Je me forçais donc à manger avec élégance malgré les profondeurs dans lesquelles se situait mon crâne.

La dernière vieille que nous étions allés consulter était effectivement une petite saleté. Épuisée par des recherches infructueuses, somnolant à demi pendant que Lian interrogeait respectueusement, dans mon crâne une rengaine enfantine tournait,
"Trois petits pandas marchent dans la neige,
ils n’ont jamais froid,
jamais jamais froid."

J'avais du mal à suivre la conversation, ils parlaient vite, elle avait un accent terrible, les parfums d'encens et la lumière tamisée du cabinet de voyance conjugués au clapotis de l'eau contre le plancher sur pilotis me berçaient agréablement. Les murs tanguaient, les tissus omniprésents se moiraient d'ocre et de pourpre, j'étais bien, si bien, flottant dans un liquide chaud sans le besoin de respirer, tout était si paisible. Un bruit résonnait dans ma tête, un barrissement, une ombre, le bruits de pas affolés faisait vibrer mes os, ma carcasse entière était un tambour. Ma chair vibrait, mon cœur accélérait, ce n'était pas désagréable, je voyais par les yeux d'un autre, je sentais l'humidité sur ma peau, j'étais pesante, imposante, omnisciente et blottie dans un recoin sombre. Ma conscience avait atteint un niveau divin mais mon corps blessé m'empêchait d'en faire usage pleinement. Pernicieuse, je sentais la douleur courir dans mes membres, cette ville, je l'aimais, elle m'avait vu échouer sur ses plages, m'avait recueillie sous ses ponts, m'avait nourrit de ses restes et j'avais grandis, je l'avais aimée, je l'avais chérie. Regardez moi aujourd'hui, je souffre et personne ne m'aide, personne, non personne n'entend mon appel, regardez moi, écoutez moi. Je suis là ! Je suis là !

Après une grande inspiration, je m'éveillais en sueur sur le sol de la bicoque, Lian et la vieille penchés au dessus de moi. Tandis que mon comparse m'aidait à me redresser, l'ancêtre m'adressait un sourire goguenard et édenté, je ne parvint d'abord qu'à saisir le mot "panda". Elle se foutait de ma gueule, j'avait chût et mon inducteur s'était éteint sous le choc. Posée sur mon séant je vérifiais l'état de ma machine, si la mamie n'était pas friande des étrangers, elle semblait raffoler des non-humains. Lian m'expliqua rapidement que Mémé zinzin m'avait "mise en communication" avec le Baku.


- Ravie d'avoir servit de cobaye ! Z'auriez pu demander...
- Fen Sung avait besoin de quelqu'un comme vous pour pouvoir atteindre le Baku Susan, une personne qui partage sa nature, quelqu'un d'une grande intelligence.

Il me baratinait pour faire passer le fait qu'il venait d'autoriser une mutante télépathe d'un âge canonique à se servir de moi comme d'une antenne relais pour communiquer avec un autre mutant d'un âge canonique. Aussi mignon qu'il soit, il faudrait plus que son sourire pour que le mètre soixante-dix de panda que je suis lui pardonne d'avoir usé de moi comme d'un vulgaire objet de communication.

- Chez nous les vieux se téléphonent ou s'envoient du courrier

Je me relevais avant de reprogrammer une apparence passe partout sur mon inducteur. Vexée, je devais reconnaître que nous devions une fière chandelle à l’ancêtre. Je cessais de grommeler un instant pour remercier madame Sung avec toute la politesse disponible en moi pour le moment. Étrangement, le fait d'être légèrement sonné me donnaient en réserve des trésors de politesse. Une fois sortis de chez l’ancêtre Lian entreprit de m'interroger sur ce que j'avais vu. Un mutant dans les égouts, un mutant ancien, puissant, blessé, peut-être mourant. En tout cas il fallait faire vite. Peut-être était-ce dû à mon séjour dans sa tête mais je ressentais une envolée empathique pour la bestiole. Nous étions deux et il nous fallait draguer des kilomètres de canaux avant de pouvoir retrouver le Baku. Sans doutes le service des égoutiers de la ville nous serait utile. Je devais rassembler les éléments que j'avais récolté dans la tête du Baku. La mer, le goût de l'iode dans ma bouche, le sel encroûté sur ma peau.

- Il devrait être dans un des sorties qui donne sur le port...
- Ça limite le périmètre de recherche, nous devrions appeler du renfort, s'il est blessé il peut devenir agressif.
- Je ne pense pas, il appelle à l'aide, mais effectivement si on veut le sortir de là on va avoir besoin de renfort... Et d'un médecin spécialisé... Il faut contacter la Guest House.


Sitôt dit, sitôt fait, sur le chemin de la mairie pour récupérer un plan des égouts. Inspecteur Lian Wan, était-ce une vraie plaque ? Peu importe, l'imaginer en uniforme suffisait à me coller d'agréables frissons dans le bas du ventre. Il semblerait qu'il en soit de même pour la petite secrétaire de l'accueil qui couru chercher ce dont nous avions besoin. Décidément tout est plus facile quand on a des allures de mannequin et une peau glabre. On me rappelait, je prenais l'appel, les renforts arriveraient d'ici deux heures avec un jet du S.H.I.E.L.D.
L'idéal serait de soulager le Baku et de le convaincre d'intégrer la Guest House pour y passer ses vieux jours. Vu son attachement au bled ce serait pas une sinécure mais nous trouverions bien un moyen de le faire. La seule chose que je redoutais c'était de devoir euthanasier la pauvre bête, les euthanasies c'était clairement pas ce que je préférais faire même pour l'agence.
Le taxi jusqu'au port, un jeu de muscle plus tard et nous nous glissions dans un des conduits nauséabonds. Porter mes baskets neuves à cette occasion ne me semblait pas être une si bonne idée mais l'urgence de la situation me tenaillait le ventre. Les rats, l'eau souillée, un léger accès de claustrophobie, Lian ne semblait pas à son aise, moi je fonçais ventre à terre.

- C'est pas ici ! Il est pas ici ! Montre moi le plan !


Je lui arrachais des mains et le mémorisais rapidement. Si je me fiais à ma "projection spirituelle" seul deux autres tunnels possédaient un renfoncement semblable, chacun à un côté opposé du port. On devrait se séparer pour le retrouver rapidement. Bordel, bordel, bordel !! J'empoignais brutalement Lian par les épaules !

- On doit le retrouver ! Tu vas au Sud, je vais au nord ! Si tu le trouve pas tu me rejoins et inversement d'accord ?

Je ne serais dire s'il s'agissait des excréments flottant près de nos pieds, des murs suintant le sel ou de la soudaine pulsion d'autorité due à ma monté d'adrénaline mais le jeune agent chinois avait jugé bon de me rouler une pelle monumentale au milieux des égouts. Dieu tout puissant que ça faisait longtemps, ça faisait du bien aussi, mais ce n'était clairement pas le moment de se peloter pour lui permettre de remettre en place sa virilité fragilisée par mon intervention musclée. Repoussé, giflé, le plan collé entre les pattes.

- Dépêchez-vous Wan ! On est pas là pour faire rougir les coccinelles !

Ça valait le coup de parler comme papy Wiggum, l'embrasseur fou s'était remis de ses émotions et se précipitait à ma suite vers la sortie avant de rejoindre le poste que je lui avais alloué. Une fois dehors, nouvel appel, ils étaient là, deux pros de la médecine des mutants et quatre agents de terrains, je leur indiquais la marche à suivre, à bout de souffle je mélangeais un peu les idiomes,peu importe, ils avaient compris. Mon égout était le bon, je le sentais, c'était compliqué d'interpeller Lian avant d'avoir trouvé le Baku. Le lien était toujours là, il se renforçait, le mutant avait reconnu mon esprit, il cherchait à capter son attention, ce n'était pas vraiment agréable. Un sentiment de nausée montait dans ma gorge et un étaux comprimait atrocement mes tempes. La communication était complexe, ma progression ralentissait douloureusement, mes genoux tremblaient, je m'appuyais à la parois. Il ne fallait pas que je tombe à l'eau. Chacune de mes inspirations me brûlait atrocement les poumons, il me fallut un bon moment pour me rendre compte que la fourrure sur mes joues était imprégnée de larmes. J'avais du mal à y croire mais il était là, roulé en boule dans un renfoncement couché sur des pattes de chien maigres et arthritiques, un corps couvert d'une fourrure grisonnante et clairsemée tremblait de douleur. Par réflexe je coupais mon inducteur d'image pour me présenter à lui sous mon vrai visage. Sa face d'éléphant se tournais lentement vers moi tandis que j'approchais, l'émotion me serrait le cœur et me nouait la gorge. Ses yeux noirs luisaient d'un supplique déchirant, je me trouvais devant lui, il leva la trompe pour me toucher la main, je le laissais faire avant de m'installer à ses côtés, lentement pour ne pas le brusquer. C'est avec une grande délicatesse que la créature avait posé sa tête sur mes genoux. Je caressais tendrement son front brûlant, un dialogue silencieux s'entamait alors.

"- Il y a des gens qui arrivent, nous allons prendre soin de toi, nous allons te guérir
- Je ne veux pas quitter ma ville, je ne veux pas les laisser, je suis avec eux, je chasse leurs mauvais rêves, je les protège, ils ont besoin de moi
- Tu leurs fait mal, tu leurs fait mal depuis que tu es malade, tu es vieux, tu as mérité du repos
- Je veux rester chez moi, c'est ici chez moi
- Je ne te demande de te reposer, je veux que tu laisse le médecin qui va venir prendre soin de toi. Tu ne devrais pas rester seul, pas dans cet égout, tu es trop vieux à présent pour ça. - Je veux rester avec toi"


Le baku venait d'enrouler sa trompe autour de ma jambe, blottis contre moi, il semblait apprécier le soulagement apporté par les grattouilles que je lui administrais derrière les oreilles. De petits soupirs de soulagement secouaient ses flancs. Mes collègues de la Guest House arrivaient, je les connaissais plus ou moins, le doc était un bon gars, j'étais rassurée.

- Escalera...
- Hello ! Fais doucement doc, c'est un très vieux monsieur... Ses rhumatismes le font souffrir, il faudrait soulager ça, ça devrait régler le soucis


J'avais senti le baku se crisper à l'approche du doc, il avait eu un léger mouvement de recul quand celui ci avait caressé son dos, méfiant, il restait plutôt calme, s'accrochant à moi. Quelques injections plus tard, mon vieil ami était apaisé.

- Il faudrait l'emmener à la Guest House pour le soigner convenablement. On ne peut pas garder un agent ici pour lui injecter des analgésiques jusqu'à ce que mort s'en suive...

Expliquer à une créature centenaire qu'elle devait quitter son refuge pour vivre dans un centre d'étude du S.H.I.E.L.D., j'adore mon job !

- T'as déjà expliqué à une personne âgée qu'elle devait aller à la maison de retraite
- Ben... ma grand-mère...
- Ta grand-mère est un mutant télépathe capable d'influencer la psyché de la ville la plus peuplée de Chine ?
- Non mais elle avait une affection malsaine pour le présentateur du juste prix...


Je plissais les yeux, il faudrait que j'aille boire un verre avec ce type un soir, j'aimais sa répartie. S'il ne saisissait pas les subtilité de l'anglais dans lequel je communiquais avec le doc, le baku semblait avoir compris les tenants et aboutissants de la conversation. Assommé à demi par les injections, il semblait enclin à accepter de nous suivre pour peu que je continue de le gratter derrière les oreilles. L'aide du doc et de l'agent de terrain ne furent pas de trop pour relever l'ancêtre et l'assister vers la sortie de l'égout. Lian et les agents à ses côtés nous y attendaient. Il s'agissait maintenant de l'extraire de là et de le coller dans le jet sans attirer l'attention.

- Je vais bidouiller mon inducteur, temps qu'il reste proche de moi, il aura l'air d'un gros chien... par contre on va pas pouvoir le faire marcher longtemps

Le baku titubait légèrement, je montais en premier pour réceptionner la bête. Il devait faire en tout et pour tout la taille et le poids d'un Saint Bernard. Lui faire grimper l'échelle fût plus facile qu'il n'y semblait de prime abord, le malabar accompagnant le doc se contentant de porter le baku sous le bras pour le remonter. Lian avait commandé un taxi, c'était risqué mais jouable jusqu'à l'aéroport. Il était temps de prouver que moi aussi je pouvais jouer du numéro de charme et même du cours de théâtre de classe de sixième. Le taximan était peu disposé à laisser un Saint-Bernard et des touristes couverts de boue entrer dans sa voiture. Une crise de larmes et des airs de touriste écervelée coincée dans un t-shirt un peu juste plus tard, j'étais avec mon baku déguisé sur la banquette arrière. Le reste du trajet fût plutôt tranquille, une fois en chemin pour la  Guest House, le baku s'était assoupit sous l'effet des drogues. Il faudrait lui négocier une belle retraite, doc semblait plutôt disposé à limiter le nombre des expérimentations sur notre nouvelle mascotte et Xavier toujours à la Guest House pour l'instant devrait être tout disposé à prendre soin de ce témoin de l'histoire dont le pouvoir naturel devrait donner un énorme coup de boost à son cérébro. Si Xavier était conquis, la hiérarchie aussi. Je ne pouvais malheureusement pas rester avec le baku plus longtemps, je retirais donc mon t-shirt pour le lui laisser comme doudou avant d'écrire un petit mot que je chargeais doc de lui lire et un mot à l'intention de ce cher professeur X.
Blouson fermé, je sortais de l'avion juste avant son décollage. J'écrirais mon rapport et demanderais un congé pour rendre visite à mon nouveau copain, un pincement m'étreignait, il me manquait déjà.
C'est légère et sautillante que je rentrais avec Lian dans notre point de chute. Douche, thé, sieste bien méritée ! Je venais d’exécuter la première partie de mon programme lorsque mon binôme me servit la deuxième.

-Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure ce n'était pas très galant.
- Bah, chacun gère la tension comme il peut, c'est pas un drame. Par contre préviens la prochaine fois que tu veux faire quelque chose... ce serait sympa.
- Genre, t'inviter à dîner ?


C'était quoi ce regard langoureux d'acteur débutant ? Il pouvait sérieusement faire mieux mais j'étais de bonne humeur et plutôt disposée à du flirt d'ado attardé.

- Je veux un whisky et que tu prenne une douche d'abord !

Le reste de la soirée se serait parfaitement bien passée s'il n'y avait eu un appel de la Guest House pour nous interrompre dans nos préliminaires. Le baku était mort, il n'avait pas supporté l'infiltration de corticoïdes censé soulager son arthrose pour les semaines à venir, un choc anaphylactique avait fait lâcher son cœur. Le goulot de la bouteille de whisky laissée sur la table semblait d'un coup bien plus attrayant que l'anatomie pourtant parfaite de mon premier coup depuis longtemps. Un peu perdu, ébouriffé et nu sur le canapé, il me regardait partir dans ma piaule, la bouteille à la main. Après quelques tentatives infructueuses de me remettre dans l'ambiance il avait finit par se résigner à la pratique millénaire de l'onanisme. Journée de merde, ville de merde, j'aurais vraiment mieux fait de fermer ma gueule.
Susan Escalera
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